Depuis environ un an, le centre Matéria propose, en marge d'une exposition principale, une présentation parallèle dans la galerie-boutique Banc d'essai.

Depuis environ un an, le centre Matéria propose, en marge d'une exposition principale, une présentation parallèle dans la galerie-boutique Banc d'essai.

«Nous invitons des artistes de la même discipline à présenter de plus petites pièces, donc plus accessibles financièrement», explique la directrice du centre, Sylvie Royer.

Banc d'essai Céramique accompagne l'exposition de l'artiste torontoise Susan Low-Beer, Tool for Daily Living.

Les plateaux d'Évelyne Rivest-Savignac peuvent être utilisés dans la vie de tous les jours.

L'oeil est d'abord attiré par les couleurs vives et l'aspect ludique des bols, vases et plateaux de la céramiste Évelyne Rivest-Savignac. L'artiste utilise une technique japonaise, le raku, pour créer l'aspect fissuré qui donne de la texture au fini glacé et métallique. Le résultat est un ensemble d'objets décorés de jolis motifs, qui peuvent aussi bien servir dans la cuisine que dans la salle de séjour.

«On peut en faire des vases à fleurs ou des bols à fruits, explique l'artiste. On peut même manger dans des plateaux faits en raku.» La céramiste présente aussi des boîtes avec couvercle, qui peuvent être utilisées comme bonbonnières, boîtes à thé ou même à biscuits.

Audrey Saam se spécialise dans la création de ces bols originaux, à mi-chemin entre la sculpture et l'objet.

À mi-chemin entre la sculpture et l'objet, les bols d'Audrey Saam se démarquent par leurs formes à la fois épurées et stylisées. L'artiste, à la recherche «d'une simplicité empreinte de géométrie», utilise l'argile pour créer des lignes audacieuses et sans artifice.

Mme Saam a mis de côté le fini laqué pour privilégier une texture brute et rugueuse, qui tend à se rapprocher de celle du bois. Puisque l'intérieur des bols n'est pas recouvert de glaçure, elle recommande de les utiliser comme pièces décoratives.

La vie, la vie

L'exposition comprend par ailleurs une création de Manon Gagnon, Tout simplement la vie, qui prend la forme d'un balancier en déséquilibre, surmonté par plusieurs éléments sculpturaux.

Kasia Chelkowsak propose elle aussi des pièces porteuses d'une symbolique, alimentée par une réflexion sur le monde qui nous entoure. Insatiété, par exemple - un bol enlacé par un personnage aux interminables bras et jambes - représente l'appétit jamais rassasié de l'individu moderne, dont les besoins démesurés sont difficilement assouvis.

Avec les bustes de femmes enceintes, créés par Annie-Marlène Therrien, ces oeuvres se rapprochent de l'exposition principale par sa thématique: l'être humain sous toutes ses formes.