(Beyrouth) Deux frappes israéliennes ont visé mercredi soir une ville côtière et le centre de la Syrie en guerre, tuant une fillette selon les médias officiels syriens, et trois combattants syriens du Hezbollah libanais d’après une ONG.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l’armée du régime de Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui y sont implantés et le soutiennent.

« L’ennemi israélien a lancé une attaque aérienne (…) visant un site dans le centre et un immeuble résidentiel dans la ville de Banyas sur la côte, tuant une fillette et blessant dix civils », a indiqué le ministère syrien de la Défense dans un communiqué.

Auparavant, l’agence de presse officielle Sana avait affirmé que la défense aérienne syrienne était entrée en action et avait « intercepté des cibles ennemies dans le ciel de la ville de Homs », dans le centre du pays.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a de son côté indiqué qu’Israël avait visé « au moins un site militaire […] dans la région de Homs ».

« Trois membres syriens du Hezbollah libanais ont été tués », a ajouté l’ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un réseau de sources en Syrie.

L’Observatoire a souligné que la région abritait des positions de groupes soutenus par l’Iran, y compris le puissant Hezbollah, déployés en Syrie pour soutenir le régime dans le contexte de la guerre civile déclenchée en 2011.

L’ONG a d’autre part confirmé qu’une fillette avait été tuée à Banyas, et ajouté que 20 civils y avaient été blessés.  

Début mars, trois personnes, parmi lesquelles un militaire iranien, avaient été tuées par une frappe aérienne attribuée à Israël sur Banyas, généralement épargnée par les raids.

Les frappes israéliennes se sont intensifiées depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.  

Samedi, une frappe de drone israélien dans le centre de la Syrie, près de la frontière avec le Liban, a tué deux combattants du Hezbollah, avait indiqué l’OSDH.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes, mais ont déclaré à plusieurs reprises qu’elles ne permettraient pas à l’Iran, son ennemi juré, d’étendre sa présence en Syrie.

Le 1er avril, une frappe attribuée à Israël avait visé le consulat iranien à Damas, tuant notamment de hauts gradés iraniens. Téhéran avait riposté le 13 avril en menant une attaque sans précédent contre Israël.