(Beyrouth) Cinq combattants du Hezbollah et deux civils ont été tués dimanche dans des frappes israéliennes au Liban, ont annoncé le mouvement islamiste libanais et un média d’État, l’armée israélienne ayant déclaré avoir « éliminé » sept membres du parti pro-Iran.

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, échange régulièrement des tirs transfrontaliers avec Israël depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Plus tôt dimanche, l’agence officielle de presse libanaise (ANI) avait indiqué que des frappes israéliennes avaient visé des motos dans trois villages frontaliers du sud du Liban, faisant deux morts à Hula, deux « civils » tués à Aita al-Shaab et des victimes non précisées à Naqoura.

D’autres zones ont également été touchées, d’après la même source, faisant état d’incendies en plusieurs endroits dus aux bombardements, y compris un incendie causé, selon l’agence, par des balles de phosphore incendiaire.

Dans la soirée, le Hezbollah a indiqué que cinq combattants avaient été tués.

Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a pour sa part déclaré que l’armée avait « éliminé […] sept terroristes du Hezbollah lors de plusieurs attaques aériennes » dans le sud du Liban.

L’armée avait précisé un peu plus tôt avoir frappé « deux terroristes du Hezbollah identifiés en train d’opérer » dans la région d’Aita al-Shaab.

Après ces attaques, le puissant mouvement libanais a revendiqué au moins 14 attaques contre des troupes et des positions israéliennes dimanche, y compris des barrages de « dizaines » de roquettes, disant en avoir lancé certaines en représailles à des frappes sur des villages dans le sud du Liban.

Les services de secours israéliens du Magen David Adom (MDA) a affirmé avoir traité un « homme de 40 ans souffrant de légères blessures dues à l’explosion » après que les sirènes d’alerte ont retenti dans la région de Kiryat Shmona, dans le nord du pays.

Ces dernières semaines, le Hezbollah a intensifié ses attaques transfrontalières, qui, selon lui, soutiennent les habitants de Gaza et son allié le Hamas, tandis que l’armée israélienne frappe de plus en plus en profondeur le territoire libanais.

Les violences ont fait au moins 440 morts au Liban, pour la plupart des combattants, mais également 84 civils, selon un bilan de l’AFP.

Israël affirme que 14 soldats et 11 civils ont été tués de son côté de la frontière.