(Washington) Les houthis sont à l’origine d’au moins 50 attaques de navires au large des côtes du Yémen depuis l’automne, a déclaré jeudi à Washington une haute responsable du Pentagone, un autre reconnaissant les faiblesses de la réponse américaine.

Le groupe rebelle, soutenu par l’Iran, mène depuis novembre des attaques de navires qu’il estime liés à Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza.

« Dans la mer Rouge, les houthis cherchent à perturber cette voie cruciale pour le commerce mondial, avec au moins 50 attaques » contre des bateaux depuis l’automne, a déclaré la secrétaire adjointe à la Défense Celeste Wallander lors d’une audition au Congrès.

Les attaques des houthis ont largement perturbé le commerce maritime international, dont le passage par la mer Rouge et le canal de Suez est une artère essentielle.

Face à cela, les États-Unis, soutien d’Israël, ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge et lancé, avec l’aide du Royaume-Uni, des frappes au Yémen contre les houthis.

Mais un autre responsable du Pentagone a reconnu que les rebelles peuvent rapidement remplacer les équipements détruits par les militaires occidentaux.

« Seulement deux bateaux pourraient permettre de remplacer l’essentiel du matériel houthis que nous avons détruit jusqu’à présent », a déclaré le général Erik Kurilla, chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), lors de la même audition.

« Il nous faut augmenter le travail fait au niveau international pour être en mesure d’inspecter les navires qui arrivent à Hodeïda », le port sur la mer Rouge contrôlé par les houthis, a-t-il dit, soulignant aussi le besoin de peser sur l’Iran, allié des rebelles.