Les États-Unis ont indiqué mercredi vouloir accélérer les négociations directes israélo-palestiniennes qu'ils ont relancées en juillet, mais sur lesquelles ils s'expriment très peu.

Lors d'une réunion d'un comité de suivi sur le processus de paix, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, le secrétaire d'État John Kerry a révélé que les négociateurs israéliens et palestiniens s'étaient vus à sept reprises depuis la relance les 29 et 30 juillet à Washington de leur dialogue direct.

Des réunions secrètes se sont ensuite tenues en août et septembre à Jérusalem, en présence ou non des parrains américains, notamment l'émissaire pour ces pourparlers, l'ambassadeur Martin Indyk.

«Nous sommes tombés d'accord la semaine dernière (...) pour intensifier ces discussions et pour que les Américains y participent davantage», a dit le diplomate, qui présente les États-Unis comme des «catalyseurs» de négociations qui avaient été gelées pendant trois ans.

Les efforts intenses de M. Kerry au printemps et six voyages dans la région ont permis aux deux camps de reprendre langue.

«Toutes les questions sont sur la table: les territoires, la sécurité, les réfugiés, Jérusalem, toutes les questions du statut final sont sur la table», s'est félicité le chef de la diplomatie américaine, qui jusqu'à présent n'avait rien dit du climat et de la teneur des tractations.

Proche des deux dirigeants israélien et palestinien, M. Kerry a une nouvelle fois loué le premier ministre Benyamin Netanyahou et le président Mahmoud Abbas pour avoir tenté de relever «les défis pour faire la paix».

Mardi, le président américain Barack Obama avait rencontré M. Abbas à New York et avoué ne pas entretenir «d'illusions» sur la difficulté de parvenir à une paix entre Israël et les Palestiniens.

M. Obama doit recevoir M. Netanyahu le 30 septembre à la Maison-Blanche.

Le président américain a rappelé la position de son pays: «deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité». «Les frontières d'Israël et de la Palestine devraient être fondées sur les lignes de 1967 avec des échanges (de territoire) d'un accord mutuel, avec des éléments solides de sécurité pour qu'Israël puisse continuer à se défendre lui-même contre toutes les menaces».

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a d'ailleurs salué cette référence de M. Obama aux lignes antérieures à l'occupation israélienne de 1967 comme base des pourparlers de paix avec Israël.