La Chine «désapprouve les sanctions unilatérales» prises par l'Union européenne envers l'Iran pour pousser Téhéran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire controversé, a déclaré vendredi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

«La Chine désapprouve les sanctions unilatérales prises par l'Union européenne contre l'Iran. Nous espérons que les parties concernées continueront à s'en tenir à la voie diplomatique et résoudront de manière appropriée ce problème à travers les discussions et les négociations», a indiqué le porte-parole du ministère, Mme Jiang Yu, dans un communiqué publié sur le site internet du ministère.

Pékin s'est ainsi «félicité» de l'annonce vendredi par l'Iran de sa volonté d'entamer immédiatement des négociations avec les pays du groupe de Vienne (États-Unis, Russie et France) sur l'échange du combustible nucléaire.

«Nous espérons que les discussions (...) démarreront dès que possible», a dit Mme Jiang.

«Nous espérons que les parties concernées arriveront à un consensus sur cette question dès que possible», a-t-elle ajouté.

L'UE a adopté lundi des sanctions d'une ampleur sans précédent contre l'Iran et son secteur énergétique.

Dans la foulée de l'UE, le Canada a annoncé des mesures d'une portée similaire. Les États-Unis et l'Australie avaient précédé Bruxelles et Ottawa.

La Russie, qui fait montre pourtant d'une irritation croissante face à l'entêtement de Téhéran sur son programme nucléaire, a également dénoncé les sanctions unilatérales mardi.

«Nous jugeons inacceptable l'utilisation de sanctions unilatérales ou collectives hors du cadre du régime de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU», a déclaré mardi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les grandes puissances accusent Téhéran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil et plus particulièrement ses activités d'enrichissement d'uranium.

Les États-Unis souhaitent que la Chine mette en place des sanctions contre l'Iran et son programme nucléaire.

La Chine, sous la pression des États-Unis et de l'Europe, avait voté le mois dernier aux côtés de onze autres États membres du Conseil de Sécurité de l'ONU une quatrième série de sanctions en raison du refus de l'Iran de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium.