(Budapest) À la recherche de Donald Trump : le premier ministre hongrois Viktor Orban, tout juste arrivé sur Twitter, s’est enquis mardi de l’ancien président américain, banni du réseau social après l’attaque du Capitole en janvier 2021.

« Après mon premier jour sur Twitter, une question me trotte dans la tête. Où est mon bon ami, @realDonaldTrump ? », a-t-il écrit dans un message accompagné d’une vidéo montrant un John Travolta perplexe dans le film « Pulp fiction ».

Le dirigeant ultraconservateur, qui communiquait déjà abondamment sur le réseau Facebook, très populaire en Hongrie, a rejoint lundi Twitter, promettant d’y « faire du bruit ».

Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban est soucieux de tisser des liens au-delà des frontières de l’Union européenne, où ce défenseur des valeurs « illibérales » est régulièrement accusé d’atteintes à la démocratie.

Il avait été reçu par Donald Trump à la Maison-Blanche et avait déploré la perte d’un « soutien majeur » après la défaite du milliardaire. En retour, ce dernier lui avait apporté son « soutien le plus complet » pour les législatives d’avril.

Fort de ses positions contre l’immigration et natalistes, M. Orban avait été invité à la grand-messe des conservateurs américains, qui s’est déroulée en août au Texas. Il avait appelé à « l’union des forces » face aux « progressistes de gauche », sous un tonnerre d’applaudissements.

À l’occasion d’une visite lundi à Berlin, Viktor Orban, qui aimait s’afficher avant le conflit en Ukraine avec le président russe Vladimir Poutine, a jugé que seul Donald Trump pouvait ramener la paix en Europe.  

Le possible achat de Twitter par Elon Musk a ravivé l’hypothèse d’un retour du ténor républicain sur la plateforme.

En mai, le fantasque entrepreneur s’était dit prêt à lever la suspension définitive de son compte, décidée après l’assaut du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021, qu’il est accusé d’avoir encouragé.

Donald Trump a depuis conçu son propre réseau social, Truth Social, où il relaie des messages complotistes, mais son audience y est bien inférieure à celle du temps où il disposait de comptes officiels sur Twitter et Facebook.