(Washington) La vice-présidente américaine Kamala Harris se dit « prête à servir » son pays, dans un entretien publié lundi par le Wall Street Journal, au moment où le débat sur l’âge du président Joe Biden repart de plus belle.

« Je suis prête à servir mon pays. Il n’y a aucun doute là-dessus », a dit la démocrate de 59 ans, en assurant que quiconque la voit à l’œuvre « en tire la conclusion [qu’elle est] pleinement capable de diriger. »

L’entretien, précise le Wall Street Journal, avait été réalisé deux jours avant la publication, jeudi dernier, de commentaires dévastateurs d’un procureur américain sur la mémoire de Joe Biden, 81 ans.

Robert Hur, procureur spécial chargé d’enquêter sur une affaire de documents classifiés que le président américain avait en sa possession, a renoncé à le poursuivre, en avançant, entre autres, qu’un jury répugnerait à condamner un « homme âgé à la mauvaise mémoire ».

Ces propos ont secoué la campagne électorale, à neuf mois de l’élection présidentielle de novembre, qui devrait vraisemblablement opposer Joe Biden à l’ancien président républicain Donald Trump, 77 ans.

Les sondages soulignent tous que l’âge du démocrate est son principal handicap, auprès d’électeurs qui doutent de sa capacité à assumer un second mandat.

Dès le lendemain de la publication du rapport du procureur, Kamalas Harris avait pris la défense du président.

Elle avait dénoncé vendredi, en termes particulièrement forts, les « motivations politiques » du magistrat en question, qui est républicain, tout en louant la manière dont Joe Biden gouverne.

La Constitution américaine prévoit que la vice-présidente ou le vice-président prenne la place du président si ce dernier meurt ou se retrouve dans l’incapacité d’assumer ses fonctions.

Cela ne signifie pas, en revanche, que Kamala Harris deviendrait automatiquement la candidate du Parti démocrate si Joe Biden, pour une raison ou une autre, sortait de la course avant l’élection.