(New York) Le procès en diffamation qu’a intenté une autrice contre Donald Trump reprendra jeudi à New York et l’ancien président des États-Unis pourrait y témoigner, deux jours après les primaires républicaines dans le New Hampshire.

Ce procès au civil oppose une ancienne chroniqueuse de l’édition américaine du magazine Elle, E. Jean Carroll, 80 ans, à Donald Trump, 77 ans, qu’elle a déjà fait condamner au civil en 2023 à cinq millions de dollars de dédommagements pour agression sexuelle en 1996 et, une première fois, pour diffamation.

Faisant la navette en janvier entre ses rassemblements de campagne et le palais de justice de Manhattan, l’ex-locataire de la Maison-Blanche et ultra-favori des primaires républicaines était revenu lundi matin au tribunal pour témoigner et se défendre, avant que le juge ne reporte l’audience en raison d’un juré présentant des symptômes de la COVID-19.

L’audience a été repoussée à mercredi puis une nouvelle fois à jeudi 9 h 30, a-t-on appris auprès du parquet fédéral new-yorkais.

L’éventuel témoignage de M. Trump surviendra donc deux jours après les primaires républicaines du New Hampshire, mardi, qui pourraient voir l’ancien président faire un pas de géant vers l’investiture de son parti face à Nikki Haley, bien qu’il soit inculpé dans quatre affaires pénales.

Dans l’affaire civile contre E. Jean Carroll, malgré un premier verdict retentissant en mai à l’unanimité par un jury populaire, Donald Trump a continué de dénigrer et d’insulter l’écrivaine, qu’il a qualifiée de « tarée », à l’« histoire bidon », qu’il n’a « jamais vue de [sa] vie ».

Ce second procès commencé le 16 janvier, qui n’est pas une audience en appel, découle d’une plainte en diffamation d’E. Jean Carroll pour des déclarations de Donald Trump en juin 2019, alors qu’elle l’avait accusé pour la première fois de viol dans un livre.

Alors président des États-Unis, il avait affirmé que celle qui n’était « pas son genre » avait tout inventé pour « vendre un nouveau livre ». La procédure avait été retardée mais ce deuxième procès a été maintenu.

La plaignante réclame plus de dix millions de dollars pour préjudice moral et professionnel.