«Peu importe qui gagne mardi en Floride, ils auront moins de 10% des délégués nécessaires pour gagner l'investiture républicaine.»

Martin Baker, directeur politique de la campagne de Newt Gingrich, a écrit cette phrase dans une note que le site conservateur Daily Caller a obtenu. Il tentait de minimiser l'importance de la victoire annoncée de Mitt Romney en Floride.

Il n'avait pas tort sur le fond. Après les trois premiers scrutins de la course à l'investiture républicaine - en Iowa, au New Hampshire et en Caroline-du-Sud -, l'ancien gouverneur du Massachusetts a 44 des 1144 délégués nécessaires pour être désigné candidat à la présidence par le Parti républicain (contre 25 pour l'ancien président de la Chambre des représentants).

Optimisme

Les 50 délégués mis en jeu en Floride iront entièrement au vainqueur de la primaire. Mais le camp Gingrich pense déjà au 6 mars, date du super mardi, où 11 États tiendront des primaires et des caucus dont les délégués (467, ou 20% du total) seront répartis de façon proportionnelle.

À en croire Baker, Gingrich pourrait obtenir de bons résultats dans plusieurs de ces États, dont la Géorgie (76 délégués), le Tennessee (58 délégués) et l'Oklahoma (43 délégués).

«Il reste encore du chemin à parcourir avant que l'un des candidats s'assure de la désignation, et cette campagne va se poursuivre pendant des mois», a écrit Baker.

Romney contre-attaque

D'ici au super mardi, Gingrich pourrait cependant trouver le temps long. En février, sept États tiendront des caucus ou des primaires qui pourraient favoriser Mitt Romney, à commencer par le Nevada samedi.

D'où la grande confiance affichée hier par Romney à Dunedin, où environ 2000 personnes l'ont entendu se moquer de Gingrich, dont il a qualifié les attaques des derniers jours de «tristes» et de «douloureusement révélatrices».