L'Égypte libérait mercredi quelque 3000 prisonniers sur les ordres du pouvoir militaire, à l'occasion du premier anniversaire de la révolte qui a renversé Hosni Moubarak.

Des responsables des services de sécurité ont indiqué à l'AFP que 1959 prisonniers étaient en train d'être libérés, après avoir bénéficié d'une mesure de grâce samedi par le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige l'Égypte depuis la démission de M. Moubarak en février 2011.

«Mille quatorze autres, emprisonnés pour des actes criminels, sont également en train d'être libérés, pour bonne conduite», a indiqué l'un des responsables.

Le blogueur Maïkel Nabil, qui était détenu pour avoir critiqué l'armée, a été libéré mardi à la faveur de cette grâce.

Le maréchal Tantaoui a annoncé mardi la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis des décennies, sauf en cas d'actes de violence commis par des «voyous», une définition très vague qui fait redouter qu'elle ne continue d'être appliquée pour toutes sortes de motifs.

L'ordre de libérer les prisonniers est l'une des concessions faites par le maréchal Tantaoui à l'occasion de l'anniversaire de la révolte, dans une tentative apparente de calmer les militants qui réclament le départ du pouvoir des militaires.

Des dizaines de milliers d'Égyptiens étaient rassemblés mercredi place Tahrir, au Caire, pour le premier anniversaire du début de la révolte, entre ambiance de fête et appels au départ des généraux au pouvoir.