Le Parlement du Pakistan se réunira mardi pour désigner un nouveau premier ministre après la destitution de Nawaz Sharif, accusé de corruption ainsi que sa famille à la suite de révélations issues des Panama Papers.

Le parti au pouvoir, le PLM-N (Pakistan Muslim League-Nawaz) qui bénéficie d'une majorité au Parlement, a déjà choisi l'ex-ministre du Pétrole Shahid Khaqan Abbasi comme premier ministre intérimaire, jusqu'à ce que le frère du dirigeant sortant, Shahbaz Sharif, puisse se présenter au siège laissé vacant par Nawaz Sharif.

La Cour suprême du Pakistan a décidé vendredi de « disqualifier » Nawaz Sharif, le destituant de facto au terme d'une enquête le concernant, lui et sa famille, stipulant que le premier ministre ne s'est pas comporté en « membre honnête du Parlement » au regard de la Constitution.

C'est la troisième fois que Nawaz Sharif est empêché de terminer un mandat, la première fois - déjà - suite à un scandale de corruption, la deuxième en raison d'un coup d'État.

« La désignation [du candidat] doit être déposée au Secrétariat du Parlement avant lundi 14 h », indique une notification officielle dont l'AFP a pris connaissance et qui annonce une réunion plénière mardi à 15 h (6 h, HE) pour procéder à « l'élection du premier ministre ».

Shahbaz Sharif, frère cadet de l'ex-chef du gouvernement, pour le moment épargné par les accusations de corruption, ne siège actuellement qu'au Parlement provincial du Pendjab ; il doit donc d'abord se faire élire au Parlement fédéral pour pouvoir devenir premier ministre.

La commission électorale du Pakistan a confirmé samedi la tenue d'élections dans la circonscription concernée, fief de la famille Sharif au Pendjab, dans un délai de 45 jours.

L'opposition devrait aussi proposer un candidat au poste de premier ministre, mais celui-ci aura très peu de chances de l'emporter.