La police japonaise enquête sur la mort suspecte de 46 patients du même étage d'un hôpital où deux hommes âgés ont récemment été mortellement empoisonnés, ont rapporté lundi les médias.

Les autopsies avaient révélé que ces deux décès survenus à l'hôpital Oguchi de Yokohama, au sud de Tokyo, étaient dus à une substance chimique présente dans des antiseptiques.

Selon les médias, la police soupçonne que des doses fatales du produit chimique ont été injectées par perfusion intraveineuse aux deux hommes de 88 ans, Sozo Nishikawa et Nobuo Yamaki, morts ce mois-ci. La police n'a toutefois pas confirmé ces informations.

L'enquête s'étend à présent à 46 autres décès depuis début juillet même si certaines de ces personnes étaient déjà très malades. «Nous voyons beaucoup de gens mourir ici en raison de la nature de notre établissement mais il nous semble que leur nombre augmente un peu», a déclaré un responsable de l'hôpital à l'agence Kyodo.

Nombre des corps ont déjà été incinérés, rendant la recherche de la cause du décès difficile, indiquent les médias. Le personnel de l'hôpital a constaté des marques de perforation sur dix poches de perfusion intraveineuse près du local des infirmières, selon la presse.

Ni la police, ni l'hôpital n'ont pu confirmer ces informations.

Cette enquête intervient deux mois après le meurtre de 19 personnes dans un centre pour handicapés mentaux, la pire tuerie au Japon depuis des décennies. En 2000, un infirmier avait été inculpé du meurtre d'un patient et de tentative de meurtre sur quatre autres par empoisonnement dans une clinique de Sendai dans le nord du Japon.