La police indonésienne va être en alerte maximale pendant la période des Fêtes, après avoir déjoué un attentat suicide projeté à Jakarta pour Nouvel An par des extrémistes présumés pour certains liés au groupe djihadiste État islamique, a indiqué lundi le chef de la police nationale.

« Nous prenons des mesures de prévention, nous mettons en oeuvre le niveau d'alerte maximale », a déclaré le patron de la police, Badrodin Haiti, au lendemain de l'annonce de l'arrestation de neuf suspects sur la grande île de Java lors d'une vaste opération menée pendant plusieurs jours.

Les forces de l'ordre ont saisi du matériel servant à la fabrication d'explosifs ainsi qu'un drapeau inspiré par le groupe État islamique (EI). Les extrémistes islamistes avaient également d'autres cibles dont des stations de police, des centres commerciaux, des groupes chiites minoritaires et des membres de l'unité d'élite de la police antiterroriste.

Près de 150 000 policiers et militaires seront mobilisés pour garder des sites importants pendant la période d'alerte maximale durant les fêtes, du 24 décembre au 2 janvier.

L'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipitée dans sa propre « guerre contre le terrorisme » par les attentats de Bali en 2002 (202 morts). Mais l'archipel n'a pas connu d'attentats majeurs depuis ceux qui ont fait neuf morts en juillet 2009 dans des hôtels de luxe à Jakarta.

Les actes terroristes, qui auparavant visaient des étrangers, ont dorénavant des cibles indonésiennes, en particulier la police.