La première dame des États-Unis, Michelle Obama, a abordé mardi en Chine le sujet sensible de l'égalité interethnique, en visite dans une région où la minorité tibétaine se plaint de discriminations sociales et religieuses.

«Aux États-Unis (...) nous estimons que, quelles que soient votre race, votre religion ou votre appartenance ethnique, si vous travaillez dur et croyez en vous-mêmes, alors vous avez le droit de réussir», a déclaré Mme Obama.

«Nous pensons aussi que tous les êtres humains sont égaux et que nous avons le droit de dire ce que nous pensons et de pratiquer la religion de notre choix», a-t-elle ajouté face à des écoliers de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan.

La première dame américaine a également exprimé, en son nom et en celui de son mari, toute sa sympathie à l'égard des proches des 239 personnes décédées, dont deux tiers de Chinois, dans le Boeing de la Malaysia Airlines qui s'est abîmé dans l'océan Indien.

Mme Obama, ses filles Sasha et Malia et sa mère effectuent un voyage de sept jours en Chine, une visite censée dissiper un peu la méfiance qui caractérise les relations entre les deux premières puissances mondiales.

Le numéro un chinois Xi Jinping et son homologue américain Barack Obama se sont de leur côté rencontrés lundi en marge de sommets à La Haye.

À Chengdu, mégalopole moderne en plein essor économique, les Tibétains représentent une infime minorité de la population de plus de 14 millions d'habitants, surtout membres de l'ethnie han, qui elle-même regroupe 92 % des Chinois.

Les Tibétains du Sichuan sont connus comme de fervents bouddhistes, mais aussi d'âpres défenseurs de l'identité de leur région historique, le Kham.

Depuis 2009, des dizaines de personnes s'y sont immolées par le feu pour dénoncer la tutelle de Pékin. Les moines y sont soumis à d'incessantes campagnes pour qu'ils dénoncent le dalaï-lama, leur chef de file spirituel, accusé par Pékin d'être l'instigateur de la rébellion.

Selon son programme, Mme Obama déjeunera mercredi dans un restaurant tibétain de Chengdu. Interrogé sur ce choix, un porte-parole de la diplomatie chinoise n'a pas fait de commentaire.