De retour de Pyongyang, l'ex-vedette de la NBA Dennis Rodman a affirmé lundi à Pékin ne pas avoir rencontré lors de son séjour le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un, qu'il avait qualifié en mars d'«ami pour la vie».

L'Américain, ancienne star des Bulls de Chicago, était depuis jeudi en Corée du Nord - où il se rendait pour la troisième fois - afin d'y préparer l'équipe nationale de basket en vue d'un match organisé le 8 janvier pour l'anniversaire de Kim.

Alors que des journalistes lui demandaient, à son arrivée lundi à l'aéroport de Pékin, s'il avait de nouveau rencontré le jeune dirigeant, Dennis Rodman a simplement répondu: «Non», avant d'assurer: «Je vais le revoir».

L'ex-star du basket, connu autant pour ses excentricités, ses tatouages et ses coupes de cheveux multicolores que pour ses cinq titres en NBA, a noué des liens personnels inattendus avec Kim Jong-Un, qui a succédé à son père Kim Jong-Il décédé fin 2011.

Rodman l'avait rencontré en février et était revenu en septembre en Corée du nord passer des vacances auprès du jeune dirigeant --un passionné de basket-ball fasciné par les Bulls, l'équipe légendaire où Rodman avait côtoyé Michael Jordan dans les années 1990.

«C'est quelqu'un de formidable, bon sang. Nous allons jouer ce match dans deux semaines», s'est exclamé Rodman lundi.

Le match de basket du 8 janvier, que Rodman a contribué à organisé, doit opposer la formation nord-coréenne à une sélection comprenant essentiellement d'anciens professionnels de la NBA --sur la composition de laquelle aucun détail n'a encore été divulgué.

Alors qu'une purge au sommet a récemment conduit à la brutale arrestation et à l'exécution du propre oncle de Kim Jong-Un, considéré comme le numéro deux du régime, Rodman avait tenu la semaine dernière à prendre ses distances avec les rebondissements politiques de Pyongyang.

«Je n'ai rien à voir avec tout ça!», avait-il insisté jeudi avant son départ pour la Corée du Nord.

Selon des informations de presse, Rodman a passé l'essentiel des derniers jours en entraînements avec l'équipe de basket nord-coréenne.

Des responsables américains avaient indiqué la semaine dernière n'être pas en contact avec Rodman, et souligné que celui-ci n'était en aucune façon l'émissaire des États-Unis.

Les visites de Rodman interviennent alors que Pyongyang détient depuis fin 2012 Kenneth Bae, un Américain arrêté en Corée du Nord et condamné à 15 ans de camp de travail sous l'accusation d'avoir voulu renverser le régime