Le basketteur Dennis Rodman n'est pas un émissaire du gouvernement américain en Corée du Nord, a réaffirmé mardi le département d'État, au moment où l'ex-vedette de la NBA prépare un nouveau voyage à Pyongyang.

L'ancien joueur des Bulls de Chicago, qui s'est déjà rendu deux fois en Corée du Nord cette année, pour voir son «ami pour la vie», le dictateur Kim Jong-Un, doit y retourner du 19 au 23 décembre, ont révélé cette semaine ses sponsors.

Il doit organiser un tournoi amical entre une équipe nord-coréenne et d'anciens joueurs de la NBA, le 8 janvier, date de l'anniversaire du jeune dirigeant Kim Jong-Un.

Le département d'État américain a assuré qu'il n'était pas en contact avec M. Rodman et a rappelé que Washington déconseillait à ses ressortissants de se rendre dans ce pays d'Asie du Nord-Est.

«Dennis Rodman ne représente pas le gouvernement des États-Unis pour son voyage en Corée du Nord», a insisté la porte-parole adjointe de la diplomatie américaine, Marie Harf.

«On doit se concentrer sur ce qui est vraiment important en Corée du Nord: l'atroce situation économique de son peuple et pas le fait ou non qu'une ancienne vedette de la NBA va là-bas pour jouer au basket-ball», a dénoncé Mme Harf, martelant que M. Rodman allait «à la rencontre de la brutalité du régime nord-coréen».

Mardi, Pyongyang a organisé un vaste rassemblement public pour commémorer la mort il y a deux ans de l'ancien dirigeant Kim Jong-Il, occasion d'afficher la loyauté envers son fils et successeur Kim Jong-Un, après une purge au sommet. Il y a quelques jours, le régime stalinien a arrêté, jugé et exécuté l'oncle de Kim Jong-Un, Jang Song-Thaek, qui avait guidé les premiers pas de son neveu à la tête du pays.