Le gouvernement de la Birmanie a rejeté samedi les remarques d'un responsable onusien des droits de la personne suggérant que les autorités du pays étaient en partie responsables des récentes attaques de bouddhistes contre la minorité musulmane qui a fait des dizaines de victimes.

Un représentant des Nations unies, Tomas Ojea Quintana, a pressé vendredi le gouvernement birman d'enquêter sur des allégations voulant que les forces de sécurité étaient demeurées impassibles alors que des foules de bouddhistes attaquaient des musulmans. Il a également déclaré que le gouvernement devait en faire davantage pour protéger les musulmans au pays.

Le ministre adjoint de l'Information Ye Htut a rétorqué samedi sur sa page Facebook qu'il «rejetait vigoureusement» les commentaires de M. Quintana, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de la personne en Birmanie.

De telles remarques équivalent à ignorer les efforts du gouvernement, des forces de sécurité, des leaders religieux et des organisations de la société civile qui tentent de ramener l'ordre, a-t-il ajouté.

La télévision d'État a annoncé samedi que le président Thein Sein avait formé un comité de gestion centrale de l'état d'urgence composé de 10 membres pour contrôler la violence qui se poursuit.

Le journal d'État Kyemon a mentionné samedi que 43 personnes étaient mortes et 86 autres avaient été blessées depuis le début des émeutes, le 20 mars, dans la ville centrale de Meikhtila. Le quotidien a également précisé que 163 incidents violents avaient été rapportés dans 15 comtés du pays, et que 1355 bâtiments avaient été endommagés ou détruits.