La vedette américaine du basket Dennis Rodman a défendu dimanche sur une chaîne américaine son récent voyage en Corée du Nord, affirmant que le dirigeant Kim Jong-Un, décrit comme «un ami», ne voulait pas la guerre mais un simple appel téléphonique de Barack Obama.

Interrogé sur ABC sur la situation des droits de l'Homme en Corée du Nord, Dennis Rodman a répondu qu'il n'était «pas un diplomate». «Je ne fais pas son apologie, je n'excuse pas ce qu'il fait», s'est-il défendu.

Mais il a répété que Kim Jong-Un était un «ami». Il a affirmé que le fils de l'ancien dictateur Kim Jong-Il, décédé fin 2011, lui avait dit: «Je ne veux pas faire la guerre». «Il veut qu'Obama fasse une chose, l'appeler», a-t-il confié.

Le basketteur avait assisté jeudi à un match aux côtés du numéro un nord-coréen, qu'il a qualifié de «gamin super» et d'«ami pour la vie», provoquant de vives critiques et une certaine incompréhension après les déclarations belliqueuses de Pyongyang et son 3e essai nucléaire en février.

«Le régime dépense à l'évidence de l'argent pour offrir nourriture et vin à des visiteurs étrangers alors qu'il devrait nourrir son propre peuple», avait réagi le porte-parole du département d'Etat Patrick Ventrell.

L'ancien membre des Chicago Bulls a déclaré que Kim Jong-Un était «très modeste» mais qu'il aimait le «pouvoir», le «contrôle».

Il s'est aussi plu à défendre le potentiel diplomatique du basket: «Il adore le basket. Je lui ai dit qu'Obama adorait aussi le basket. Commençons par ça».

Le jeune Kim Jong-Un, éduqué en Suisse, serait un fan des Chicago Bulls. Alors que son âge exact n'est pas connu de façon certaine, Rodman a affirmé qu'il avait 28 ans.

La Corée du Nord et les Etats-Unis, allié de son voisin du sud, n'entretiennent pas de relations diplomatiques.

«Ce que j'ai fait est historique», s'est vanté le basketteur. «Je vais y retourner», a-t-il promis.