Le fils de l'ancien président et dictateur philippin Ferdinand Marcos, qui se présentera l'année prochaine aux sénatoriales, a annoncé mercredi qu'il envisageait à terme d'être candidat à l'élection présidentielle.

Ferdinand Marcos Jr, 52 ans, estime que son nom n'a jamais représenté un handicap mais plutôt «un avantage extrême» qui pourrait l'aider à gravir les échelons de la représentation nationale.

Le fils de l'ancien dictateur, surnommé Bongbong, élu dans sa province de l'Ilocos Norte (nord) depuis 2007, sera candidat, dans l'opposition, aux sénatoriales de l'année prochaine. En cas de succès, il envisage ensuite de briguer le poste de président en 2016.

«Je voudrais mener ma carrière politique aussi loin que possible. L'ultime poste est la présidence», a déclaré Marcos Jr devant des journalistes.

Sa mère, Imelda Marcos et sa soeur Imee, seront également candidates l'année prochaine.

Président des Philippines de 1966 à 1986, le mandat de Ferdinand Marcos a été marqué par la brutalité et la disparition de milliers d'opposants.

La famille Marcos est soupçonnée d'avoir détourné jusqu'à 10 milliards de dollars des caisses de l'État. Après son éviction du pouvoir en 1986, M. Marcos était parti en exil à Hawaï où il est mort trois ans plus tard.

Le mandat de l'actuelle présidente philippine Gloria Arroyo arrive à son terme et l'élection présidentielle est prévue en mai 2010.

Plusieurs personnalités ont déjà indiqué qu'elles brigueraient sa succession. Parmi celles-ci figure l'ex-président Joseph Estrada, renversé en 2001 puis gracié en 2007 après une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour corruption.

Il trouvera cependant sur sa route au moins un autre candidat de poids en la personne de Benigno Aquino, fils de l'ancienne présidente Corazon Aquino, décédée en août dernier et qui avait succédé à la tête de l'État à Ferdinand Marcos de 1986 à 1992.