(Manille) Les Philippines, les États-Unis et le Japon ont débuté jeudi une semaine d’exercices conjoints de leurs garde-côtes, dans le but de renforcer leur coopération maritime face à la présence croissante de la marine chinoise dans la région.

Ces manœuvres, inédites, vont se dérouler près de l’embouchure de la baie de Manille, en mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité.

Quatre navires des garde-côtes philippins ont été rejoints par un navire américain et un japonais pour participer à des exercices de police maritime, de recherches et de sauvetage.

« En tant que nation maritime, le Japon s’implique dans l’application et la protection de l’ordre maritime fondé sur le droit », a déclaré Kenichi Matsuda, chargé d’affaires à l’ambassade du Japon à Manille, lors d’une cérémonie organisée pour l’arrivée des navires japonais et américain.

Les eaux disputées de la mer de Chine méridionale font l’objet de tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis. Washington s’est attaché ces derniers mois à renforcer des alliances militaires avec plusieurs pays de la région pour dissuader Pékin de toute agression sur Taïwan et en mer de Chine.

Washington et Manille ont récemment décidé de reprendre des patrouilles maritimes communes et ont conclu un accord pour la mise à disposition des États-Unis de quatre nouvelles bases militaires, dont une navale, non loin de Taïwan.

Tokyo et Manille discutent pour leur part d’un pacte de défense commun qui permettrait à chacun de déployer des troupes sur le territoire de l’autre pour des missions d’entraînement.

Les manœuvres de cette semaine ont été organisées à l’initiative des États-Unis et du Japon, selon le porte-parole des garde-côtes philippins, Armando Balilo.

Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, faisant fi d’un jugement international de 2016 en vertu duquel ses prétentions n’ont pas de fondement légal.

La Chine y a réaménagé et militarisé, ces dix dernières années, des milliers d’hectares de récifs où ont poussé des pistes d’atterrissage, des ports et des systèmes radar.