(Bangkok) Le premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha va briguer un nouveau mandat lors des élections générales qui doivent se tenir dans le royaume au printemps prochain, a-t-il déclaré vendredi aux médias locaux.

La candidature de l’ancien général, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2014 et légitimé en 2019 par des législatives controversées, était un secret de polichinelle, même si, selon la Constitution, il ne pourra pas effectuer un second mandat complet.

En septembre, la Cour constitutionnelle a en effet décidé qu’il devrait quitter les rênes du royaume en 2025, atteint par la limite de huit ans au pouvoir fixée par la Constitution.

Le Parti de l’unité de la nation thaïlandaise, nouvellement créé pour lui, « a proposé de me soutenir pour devenir le prochain candidat au poste de premier ministre lors des prochaines élections », a déclaré aux journalistes le dirigeant de 68 ans, en berne dans les sondages.

« Je le dis clairement aujourd’hui… j’ai décidé d’endosser ce rôle », a-t-il annoncé.

On s’attendait à ce que Prayut quitte son parti actuel, le Palang Pracharath (PPRP), à la tête de la coalition au pouvoir.

Le PPRP a annoncé que son dirigeant, le vice-premier ministre Prawit Wongsuwan, serait le candidat du parti aux élections.

Prayut et Prawit ont tous deux servi dans l’armée thaïlandaise et leurs destins politiques sont liés depuis des décennies. Prayut a déclaré que les liens entre les deux resteraient forts malgré la séparation de leurs parcours.

Le principal parti d’opposition, le Pheu Thai, caracole en tête des sondages, mais le système de désignation du premier ministre favorise le candidat proche de l’armée, donc Prayut Chan-O-Cha, qui conserve ses chances de rester en poste sauf raz-de-marée électoral contre lui.

La date de l’élection n’est pas encore connue, mais sauf dissolution du parlement, elle devrait avoir lieu en mai.