(Taipei) Des vétérinaires chinois ont été invités par Taïwan pour rendre visite à Tuan Tuan, un panda géant en fin de vie, qui avait été donné par Pékin à une époque diplomatique plus clémente entre les deux parties.

Tuan Tuan, et sa partenaire Yuan Yuan, dont les noms signifient « unité » ou « réunion » en chinois, avait été offerts en 2008 par la Chine à Taïwan qu’elle considère comme faisant partie de son territoire, pour symboliser l’amélioration de leurs relations aujourd’hui au plus bas.

Le zoo de Taïpeï a précisé que les vétérinaires chinois séjourneraient sept jours dans un but d’observation de l’état de santé du panda.

La date de leur arrivée n’est pas encore connue mais les autorités ont affirmé mercredi que l’établissement des visas était en cours.  

Les vétérinaires « ont exprimé leur désir de venir personnellement voir Tuan Tuan. Je pense que ce sera un voyage très significatif », a affirmé à la presse une responsable du zoo de Taïpeï Eve Wang.  

Généralement, Pékin prête ses pandas et toute progéniture doit être envoyée en Chine, dans le cadre de la « diplomatie du panda », un cadeau que la Chine utilise pour resserrer les liens avec d’autres pays.  

L’arrivée du couple qui avait été offert en 2008 avait suscité une véritable « panda mania » à travers l’île, notamment après la naissance du bébé panda Yuan Zai.

L’île et le continent sont gouvernés séparément depuis 1949 mais le régime communiste revendique sa souveraineté sur Taïwan.

Depuis l’élection en 2016 de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, la Chine a exclu toute offre de négociation avec Taïwan et intensifié les pressions contre une île qu’elle considère toujours comme une province rebelle appelée à revenir dans le giron de la mère patrie, par la force si nécessaire.

Les tensions entre Taïwan et la Chine ont atteint leur niveau le plus élevé depuis des années en août, lorsque Pékin a organisé de gigantesques et inédites manœuvres militaires pour protester contre un déplacement sur cette île de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.