(Majuro) La Micronésie, petit État du Pacifique, a cessé d’être l’un des rares pays exempts de COVID-19, après la confirmation de cas sur deux de ses îles.

À l’exception de quelques cas frontaliers isolés et mis en quarantaine, les États fédérés de Micronésie avaient échappé à l’épidémie de COVID-19 grâce à leur situation géographique, à environ 1600 kilomètres au nord de la Papouasie–Nouvelle-Guinée.

Mais deux étudiants en provenance de l’île de Pohnpei, la capitale de la Micronésie, ont été déclarés positifs après leur arrivée sur l’île de Kosrae en début de semaine.

Les autorités sanitaires locales ont ensuite confirmé 10 autres cas positifs parmi 11 membres de la famille des étudiants.

Selon un communiqué publié mardi par le gouvernement, la Micronésie est confrontée à « une situation qui évolue rapidement » et des dizaines de cas supplémentaires ont été confirmés à Kosrae et à Pohnpei.

L’autorité sanitaire locale a découragé les rassemblements publics et conseillé le port du masque, tout en précisant que « tous les services publics resteraient ouverts ».

Des tests ultérieurs ont également indiqué que 25 des 28 patients présentant des symptômes grippaux dans un hôpital à Kosrae étaient positifs à la COVID-19.

En conséquence, l’île micronésienne de Yap, située à environ 2250 km à l’ouest de Pohnpei, a annoncé mardi que les passagers et l’équipage d’un navire local avaient été isolés immédiatement après leur arrivée.

Suite à la propagation du coronavirus en Micronésie, les Îles Marshall et Tuvalu sont probablement les deux derniers pays du Pacifique qui restent épargnés par la COVID-19.

La Micronésie prévoit de lever les restrictions sanitaires aux frontières à partir du 1er août, à condition que les visiteurs présentent une vaccination complète et un résultat de test négatif.

Lors de l’annonce de ces mesures en mai dernier, le président micronésien David Panuelo a dit espérer que l’ouverture des frontières encourage les 100 000 résidents du pays, répartis sur plus de 600 îles, à se vacciner.