(Hanoï) La vice-présidente américaine Kamala Harris est arrivée mardi à Hanoï après un retard provoqué par un « incident anormal de santé » dans la capitale vietnamienne, une expression généralement utilisée par Washington pour désigner un mal mystérieux qui a touché des diplomates américains dans plusieurs pays appelé « syndrome de la Havane ».

L’ambassade des États-Unis, qui a annoncé que l’avion transportant Mme Harris avait atterri à Hanoï, avait auparavant écrit dans un communiqué : « Le départ de Singapour de la délégation de la vice-présidente a été retardé, car les services de la vice-présidente ont été avertis d’informations sur un possible incident anormal de santé récent à Hanoï ».

« Après une évaluation minutieuse (de la situation), la décision a été prise que le voyage de la vice-présidente se poursuivrait », avait ajouté la représentation diplomatique.

Mme m Harris, dont le retard aura au total été de trois heures, s’était auparavant arrêtée deux jours à Singapour.

S’exprimant de cette Cité-État, la vice-présidente américaine a accusé Pékin mardi d’intimidations à l’encontre des pays du pourtour de la mer de Chine méridionale.

Elle a en outre appelé à davantage de coopération internationale pour améliorer la chaîne logistique face à la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Les États-Unis ne sont pas encore sûrs de ce qui provoque le « syndrome de La Havane », cinq ans après le premier cas détecté dans la capitale cubaine.

Le phénomène a donné lieu à des allégations, encore non prouvées, selon lesquelles la Russie ou d’autres pays ont utilisé des engins électroniques de haute intensité pour nuire physiquement à des diplomates américains à Cuba, en Chine et ailleurs.