(New Delhi) L’Inde a enregistré au cours des deux derniers mois plus de 45 000 cas de « champignon noir », une infection fongique mortelle à 50 % qui se répand parmi les patients qui ont été atteints de la COVID-19.

Plus de 4200 personnes sont décédées de la mucormycose, maladie rare habituellement, mais qui s’est répandue en Inde parmi les malades de la COVID-19 après leur rétablissement, a indiqué mardi devant le parlement le ministre adjoint de la Santé Bharati Pravin Pawar.

Ablation des yeux, mâchoire, nez

Cette maladie fongique très agressive, dont le taux de mortalité dépasse 50 %, a obligé les chirurgiens à procéder à l’ablation des yeux, du nez et de la machoire de certains patients pour éviter que l’infection n’atteigne le cerveau.

Selon le gouvernement, l’État de Maharashtra (ouest) est le plus frappé avec 9348 cas.

L’Inde n’enregistrait que 20 cas de mucormycose par an avant la pandémie de COVID-19, cette maladie affectant notamment les personnes immunodéprimées, présentant un taux de sucre dans le sang trop élevé, atteintes du sida ou ayant subi des greffes d’organes.

Soignés aux stéroïdes

Les experts ont attribué la hausse spectaculaire des cas de mucormycose à un usage excessif de stéroïdes pour soigner les malades de la COVID-19.

En mai, le gouvernement indien a déclaré l’état d’épidémie pour la mucormycose au moment où le nombre de cas a commencé à exploser. Les chiffres du gouvernement montrent que le nombre d’infections a connu un pic en mai et en juin avant de décroître d’une manière significative. Les réseaux sociaux ont alors été inondés d’appels désespérés à la recherche de traitements pour soigner cette maladie.  

Le journal Hindustan Times a fait état lundi d’une augmentation des cas parmi les enfants dans l’État du Rajasthan (nord).