(Manille) Les services philippins de l’immigration ont annoncé mardi avoir interpellé plus de 300 Chinois soupçonnés de piratage informatique, une semaine après l’arrestation de 277 Chinois soupçonnés de fraude.

L’Agence de l’immigration a annoncé mardi soir l’arrestation de 324 ressortissants chinois au cours d’un opération qui s’est déroulée lundi dans la ville de Puerto Princesa, sur l’île de Palawan (ouest).

Ces étrangers ont été interpellés « en flagrant délit, dans huit hôtels et établissements de la ville, alors qu’ils se livraient à des activités illégales », selon un communiqué de l’Agence.

Citant les propos de Jaime Morente, commissaire à l’immigration, le communiqué précise que ces personnes, pour la plupart sans papiers, feront l’objet d’une procédure d’expulsion.  

M. Morente a affirmé que ses services poursuivront la traque de l’immigration irrégulière, visant notamment les personnes « qui se livrent à des activités de jeux en ligne non autorisés, au piratage informatique et à des escroqueries en matière de placement ».

Selon lui, leurs victimes seraient, pour l’essentiel, « des personnes vivant à l’étranger ».

La semaine dernière, la police philippine avait arrêté 277 Chinois lors d’une descente à Manille dans une affaire de fraude en matière de placement.

Les enquêteurs étaient venus mettre la main sur quatre personnes recherchées dans une enquête sur une escroquerie en Chine avec un préjudice de 100 millions de yuan (12,7 millions d’euros) mais l’opération avait débouché sur l’arrestation incidente de 273 autres Chinois.

Des vérifications ont révélé que ces suspects, qui n’étaient pas en règle, étaient aussi recherchés en Chine pour escroquerie.

Les interpellations de lundi ont été réalisées à la suite d’informations faisant état de la présence de travailleurs chinois illégaux à Puerto Princesa, a expliqué dans le communiqué Fortunato Manahan, responsable du renseignement au sein de l’Agence de l’immigration.

L’archipel a vu un afflux de touristes et d’ouvriers chinois après l’élection en 2016 du président Rodrigo Duterte qui a opéré un rapprochement avec Pékin, en dépit du contentieux sur la mer de Chine méridionale.

Les autorités philippines soupçonnent cependant de nombreux Chinois arrivés dans l’archipel de travailler illégalement dans le secteur des paris en ligne.