Fidel Castro avait annoncé l'an dernier qu'il mettait un terme à sa deuxième carrière en tant qu'éditorialiste des médias officiels cubains. Mais l'ancien président, âgé de 87 ans, est apparemment si consumé par les affaires mondiales qu'il fait maintenant un retour.

Dans un éditorial publié mercredi par Granma, le journal officiel du parti communiste cubain, Fidel Castro nie les récentes allégations d'un journal russe, qui a affirmé que Cuba avait refusé de laisser Edward Snowden survoler son territoire en route vers un autre pays latino-américain qui lui avait offert l'asile.

Un génocide contre le peuple arabe

Edward Snowden est cet ancien employé de l'agence américaine de sécurité nationale (NSA) à l'origine des révélations sur les pratiques de surveillance du gouvernement américain. Il a obtenu l'asile temporaire en Russie après être resté coincé à l'aéroport de Moscou pendant plusieurs semaines.

Selon Fidel Castro, les allégations du journal russe sont des «mensonges rémunérés». Il affirme aussi qu'il admire le «courage» d'Edward Snowden et la «justesse» de ses déclarations.

Dans le long texte de près d'une page publié mercredi, Fidel Castro met également en garde contre les graves conséquences qui pourraient découler du conflit en Syrie.

«Je suis contraint d'écrire parce que des choses très graves vont se produire bientôt», affirme l'ancien révolutionnaire. «Les forces navales et aériennes de l'Empire (les États-Unis) se préparent à commencer un génocide contre le peuple arabe.»