Au moins 1200 affrontements armés ont opposé en 2010 l'armée colombienne aux guérillas d'extrême gauche et aux bandes criminelles, au cours desquels ont péri 513 guérilleros et délinquants, a annoncé vendredi le ministère de la Défense de la Colombie.

Ce bilan réalisé par l'armée de Terre et publié par le ministère précise que parmi les 513 personnes abattues, 453 appartenaient à la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), 30 à l'ELN (Armée de libération nationale, guérilla guévariste), et 30 à des bandes criminelles ou au crime organisé.

Le président colombien Juan Manuel Santos avait rapporté lors d'un discours le 20 décembre la mort en service de 460 membres des forces de l'ordre (militaires et policiers).

Selon l'ONG spécialiste du conflit Corporation Nuevo Arco Iris, les affrontements armés se sont intensifiés en Colombie au cours de l'année 2010, suivant une tendance constatée en 2009 qui semble montrer une adaptation de la guérilla aux moyens déployés par les forces de l'ordre pour la combattre.

Selon son dernier rapport annuel, publié en novembre, 2076 policiers et militaires ont été tués ou blessés entre les mois de janvier et octobre. En extrapolant, l'ONG estime que le bilan final des blessés et morts en 2010 pourrait dépasser celui de 2002, lorsque le gouvernement avait rompu les négociations avec la guérilla et adopté une politique de fermeté.

Les Farc, fondées en 1964, compteraient encore 9.000 combattants. Elles disposent en outre d'un réseau de soutien logistique et urbain de quelque 9000 membres selon des données récentes du ministère de la Défense.

L'ELN compte pour sa part quelque 2500 combattants, selon des données officielles.

Six puissantes bandes criminelles composées en partie d'anciens paramilitaires démobilisés à partir de 2003 sont par ailleurs actives dans le pays et compteraient entre 6000 et 10000 membres selon les estimations.

Quelque 427 000 militaires et policiers, dépendant du ministère de la Défense, font face à ces différents groupes armés.