(Nairobi) Le Kenya va tenter d’organiser un « face à face » entre les généraux soudanais rivaux pour mettre fin au conflit qui secoue le pays après l’échec de plusieurs cessez-le-feu, selon la présidence.

Les combats font rage dans ce pays du nord-est de l’Afrique depuis la mi-avril entre l’armée commandée par le général Abdel Fattah al-Burhane, le dirigeant de facto du Soudan, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, son adjoint devenu son rival.

« Le Kenya s’engage à rencontrer les deux généraux soudanais face à face pour trouver une solution durable à la crise », a déclaré le président kenyan William Ruto, selon un communiqué publié par la présidence kenyane.

« Dans les trois prochaines semaines, nous entamerons le processus d’un dialogue national inclusif », a déclaré M. Ruto, ajoutant qu’un couloir humanitaire serait établi dans 15 jours pour faciliter l’acheminement de l’aide.  

Lors d’un sommet tenu à Djibouti lundi, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a annoncé que le Kenya allait présider un quatuor comprenant l’Éthiopie, la Somalie et le Soudan du Sud, pour tenter de résoudre le conflit.  

Selon un projet de communiqué du sommet publié par la présidence kényane, les dirigeants du quatuor vont tenter d’organiser une « rencontre en face à face » entre les deux généraux « dans l’une des capitales régionales ».

Les combats se déroulent principalement à Khartoum et dans la vaste région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, où les ONG font état d’une détérioration de la situation humanitaire.

Plusieurs trêves ont été rompues, les médiateurs américains et saoudiens avertissant samedi qu’ils pourraient interrompre les efforts de médiation si un cessez-le-feu de 24 heures n’était pas respecté.  

Les États-Unis ont imposé des sanctions aux deux généraux rivaux après l’échec d’une tentative de trêve fin mai.  

Un nombre record de 25 millions de personnes – plus de la moitié de la population – ont besoin d’aide et de protection, selon les Nations unies.