(Nations unies) La Russie a renouvelé vendredi devant le Conseil de sécurité de l’ONU ses affirmations selon lesquelles les États-Unis mènent en Ukraine un programme secret d’armes biologiques, Washington dénonçant en retour des absurdités.

« Conversation vraiment farfelue », « désinformation et théories du complot sur l’Ukraine », « réunions absurdes »… L’ambassadeur des États-Unis adjoint à l’ONU Richard Mills n’a pas mâché ses mots pour rejeter les accusations russes lors d’une session du Conseil convoquée à la demande de Moscou.

Ce sont des « affirmations sans fin sur les programmes d’armes chimiques et biologiques en Ukraine qui sont catégoriquement fausses et ridicules », a-t-il asséné.

Comme la France, les États-Unis se sont demandé si cette insistance russe à tenir des réunions sur ce sujet – la troisième depuis l’invasion du 24 février – n’était pas le prélude au recours à une arme biologique en Ukraine.

Pour l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassily Nebenzia, bien que l’ONU ait réaffirmé vendredi n’avoir pas connaissance d’activités biologiques suspectes en Ukraine, il y a des « programmes dangereux » américains dans ce pays qui sont une « menace pour la Russie et les pays de la région ».

Ils pourraient mener à « disséminer des bio-agents dangereux dans l’air », a-t-il insisté, en évoquant la découverte en Ukraine de drones ayant une capacité d’emport biologique.

Le diplomate a précisé que la Russie allait prochainement recourir aux articles 5 et 6 de la Convention sur les armes chimiques de 1972 pour demander une enquête internationale.

L’article 5 appelle les États partis à coopérer pour résoudre tout problème. L’article 6 autorise chacun d’entre eux à déposer plainte auprès du Conseil de sécurité en cas de violation présumée de la Convention, en intégrant toutes les preuves possibles du bien-fondé de cette démarche.