(Mazar-i-Sharif) Au moins 11 membres des forces afghanes ont été tués lundi et des dizaines blessées dans un attentat revendiqué par les talibans sur un bureau rural de l’Agence de renseignement afghane, dans le nord du pays, ont déclaré des responsables.

Les insurgés ont affirmé qu’un kamikaze avait fait exploser un engin explosif dans une voiture près de la Direction nationale de sécurité (DNS) pendant que des hommes armés prenaient d’assaut le bâtiment situé à Aybak, dans la province de Samangan.

Onze personnes ont été tuées et 63 autres, des civils pour la plupart, ont été blessées, a indiqué à l’AFP le gouverneur de la province, Abdul Latif Ibrahimi.

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L’attaque, qui a duré près de quatre heures, a pris fin quand les forces de sécurité ont abattu trois assaillants, a expliqué le porte-parole du gouverneur, Sediq Azizi.

« C’était une énorme explosion qui a brisé toutes nos fenêtres », a expliqué Haseeb, un fonctionnaire travaillant près de la NDS et qui n’a donné que son prénom. « Beaucoup de personnes ont été blessées par les éclats de verre ».

Les talibans attaquent régulièrement les forces de sécurité dans le Nord, et ont tenté d’entrer à plusieurs reprises dans la ville de Kunduz qui est tombé deux fois aux mains des militants ces dernières années.

Au moins 19 membres des forces afghanes ont été tués dimanche dans deux attentats revendiqués par les talibans.  

Un groupe de 12 soldats et policiers ont été tués au cours d’un affrontement contre les combattants talibans qui ont attaqué leur avant-poste dans la province de Kunduz (nord), selon une autorité locale.

Au cours du second attentat survenu dimanche, au moins sept policiers ont péri en affrontant des combattants talibans à Badakhshan (nord-est).

Les violences avaient diminué dans le pays depuis que les talibans ont annoncé un cessez-le-feu de trois jours fin mai à l’occasion de la fin du ramadan. Mais les autorités afghanes affirment que les attaques - presque quotidiennes - des insurgés ont repris de plus belle ces dernières semaines.

Si les talibans se sont déclarés à de multiples reprises « engagés » à respecter les termes de l’accord, ils imputent régulièrement le non-démarrage des discussions au gouvernement afghan, accusé de ne pas libérer assez vite leurs prisonniers, dont ils ont établi une liste nominale.