Je cite ci-dessous quelques-unes des déclarations de Barack Obama à la chaîne Al-Arabiya, qui a diffusé hier soir sa première entrevue télévisée en tant que président (voir vidéo ci-dessus).

Sur la tournée de l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell :

«Ce que je lui ai demandé, c'est de commencer par écouter, parce que, trop souvent, les États-Unis commencent par dicter les choses. (...)

«Nous ne pouvons dire ni aux Israéliens ni aux Palestiniens ce qui est le mieux pour eux. Ils vont devoir prendre des décisions. Mais je crois que le moment est venu pour les deux parties de se rendre compte que la route qu'elles sont en train de prendre n'est pas une route qui va vers la sécurité et la prospérité pour leurs peuples. (...)

«Il y a des Israéliens qui admettent qu'il est important de parvenir à la paix. Ils sont prêts à faire des sacrifices si le moment s'y prête et s'il y a un partenariat sérieux avec l'autre partie.»

Sur Al-Qaeda et le monde musulman :

«Les leaders d'Al-Qaeda semblent nerveux. Cela me dit que leurs idées font faillite. Aucune de leurs actions ne leur permet de dire qu'un enfant dans le monde musulman reçoit une meilleure éducation, ou reçoit de meilleurs soins de santé à cause d'eux. (...)

«Ce que nous allons offrir au monde musulman dans son acception la plus large, c'est la main de l'amitié.»

Sur l'Iran :

«Je pense qu'il est important que nous soyons prêts à parler à l'Iran, pour dire très clairement où sont nos divergences, mais aussi où se trouvent les possibilités de progrès. Au cours des prochains mois, nous allons élaborer le cadre général et l'approche. Et, comme je l'ai dit dans mon discours d'investiture, si des pays comme l'Iran sont prêts à ouvrir le poing, ils trouveront une main tendue de notre part.»

P.S. : On trouve ici un autre compte-rendu de l'entrevue en français.