Alors que les partisans de Mir Hossein Moussavi poursuivent leur mouvement de protestation sans précédent en Iran depuis 1979, Téhéran accuse pour la première fois les États-Unis de s'ingérer dans la controverse entourant la présidentielle iranienne. Le ministère iranien des Affaires étrangères a fait connaître son mécontentement à l'ambassadeur suisse en Iran, qui représente les intérêts américains dans ce pays, reprochant à Washington ses commentaires «interventionnistes» sans toutefois préciser lesquels.

Ironiquement, aux États-Unis, Barack Obama est accusé par des commentateurs néoconservateurs, dont William Kristol et Robert Kagan, de ne pas appuyer assez clairement et vigoureusement les opposants du président iranien sortant. Kagan et Kristol estiment que le président américain s'était, dans les faits, rangé dans le camp de Mahmoud Ahmadinejad.

Obama a notamment déclaré hier que les manifestations montraient que «les Iraniens ne sont pas convaincus de la légitimité de l'élection». Il a cependant refusé de formuler des critiques plus vigoureuses, affirmant qu'il ne servirait à rien que les États-Unis soient perçus comme «se mêlant» de ce problème.

(Photo AP)