Que vaut la promesse de Barack Obama de fermer le centre de détention de Guantánamo si le président accepte que la prison de Bagram, en Afghanistan, continue à être cet endroit où les États-Unis peuvent détenir indéfiniment et sans procès les suspects de terrorisme capturés à l'extérieur de ce pays? Moins que rien, répond le blogueur et juriste Glenn Greenwald dans ce billet. Rappelons que l'administration démocrate a fait appel lundi soir de la décision d'un juge fédéral d'autoriser les détenus de Bagram qui n'auraient pas été arrêtés en Afghanistan de contester leur détention. Je traduis un passage du billet de Greenwald :

«Ce qui a fait de Guantánamo un endroit destructeur et diabolique n'est pas le fait que la prison soit située à Cuba. Ce qui en a fait un endroit comme tel était le fait que c'était un "trou noir juridique", pour employer l'expression mélodramatique d'Obama. Fermer cette prison pour recréer ses conditions tyranniques à Bagram (...) est une décision pire qu'infructueuse : c'est proprement trompeur.»