L'aide des États-Unis à l'Égypte pourrait être revue, a averti la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton à la suite de la décision de la justice égyptienne de juger 44 personnes, dont 19 Américains, pour des accusations de financement illégal d'ONG opérant en Égypte.

Comme on peut le lire dans cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times, cette affaire a tendu les relations entre Washington et Le Caire. Les ONG, dont la National Democratic Institute et l'International Republican Institute, ont été accusées d'avoir «établi des filiales d'organisations internationales en Égypte sans avoir obtenu l'agrément du gouvernement égyptien» et d'avoir «reçu des financements illégaux de l'étranger».

Sam LaHood, le fils du secrétaire au Transport Ray LaHood, fait partie des 19 Américains accusés. Aucun d'entre eux n'a été placé en détention en attendant le procès, dont la date n'a pas été annoncée.

Cette affaire survient au moment où les militaires et les médias gouvernementaux attribuent le climat de contestation en Égypte à des complots orchestrés par des mains étrangères.

L'aide américaine à l'Égypte doit atteindre 1,55 milliard de dollars cette année, dont 1,3 milliard de dollars sont destinés à l'armée égyptienne.