Au lendemain de la convention démocrate de Charlotte, le camp de Mitt Romney a lancé un blitz médiatique de 4,5 millions de dollars en diffusant 15 publicités différentes dans huit États-clés.

Chacune des pubs s'ouvre sur l'extrait suivant du discours du candidat républicain à la convention de son parti :

«Ce président peut nous demander d'être patient. Ce président peut nous dire que c'est la faute de quelqu'un d'autre. Mais ce président ne peut nous dire que nous sommes dans une meilleure situation aujourd'hui qu'à son arrivée à la Maison-Blanche.»

Chaque pub enchaîne sur des informations concernant l'État où elle est diffusée et prend fin sur des promesses de Romney, y compris la création de 59 000 nouveaux emplois au New Hampshire, la réduction des impôts de la classe moyenne et l'annulation des coupes de Barack Obama dans les dépenses militaires, un point soulevé dans la pub diffusée en Virginie et qui coiffe ce billet.

Les pubs seront également diffusées au Colorado, en Floride, en Iowa, au Nevada, au New Hampshire, en Caroline-du-Nord et en Ohio. Selon le camp Romney, l'exclusion du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie ne signifient pas que le candidat républicain a perdu espoir de l'emporter dans ces États.

Reste que Mitt Romney se garde une marge de manoeuvre très mince, comme l'explique Harry Enten dans cet article publié dans le Guardian. Si on donne aux deux candidats les États où ils sont aujourd'hui en avance à l'extérieur des huit ciblés dans le blitz médiatique de Romney, Barack Obama mène sur son adversaire par 247 votes électoraux contre 191.

Selon cette carte, Obama a 18 façons d'atteindre le chiffre magique de 270 votes électoraux, alors que Mitt Romney en a seulement 11. Si on donne le Nevada à Obama, où il mène depuis avril 2011, Romney n'a plus que cinq façons d'être élu, et celles-ci nécessitent toutes des victoires en Ohio et en Floride.

Il sera évidemment intéressant de voir quel sera l'impact des pubs de Romney, qui jouit désormais d'un important avantage financier sur Obama.