Avez-vous vu la scène cocasse l'autre jour en Israël, où Barack Obama a dû appeler Bill Clinton à plusieurs reprises afin que le 42e président le rejoigne à bord de l'Air Force après les obsèques de Shimon Peres? Eh bien, le 44e président doit peut-être aujourd'hui regretter d'avoir attendu le mari de la candidate démocrate à la présidence.

Hier soir, à Flint, Clinton a formulé une critique pour le moins raide de la loi sur la santé d'Obama, déplorant notamment l'augmentation des primes de plusieurs Américains de la classe moyenne qui ne sont pas éligibles à une aide financière pour payer leur assurance-santé.

«Vous avez ce système fou où tout d'un coup 25 millions de personnes supplémentaires ont une couverture-santé alors que les gens qui travaillent jusqu'à 60 heures par semaine voient leurs primes doubler et leur couverture diminuer de moitié. C'est la chose la plus folle du monde», a dit Clinton.

Après que les républicains eurent joyeusement relevé cette critique démocrate, Clinton a nuancé ses propos aujourd'hui. L'Obamacare «a fait le plus grand bien, et les 50 tentatives des républicains pour l'abroger ont été une erreur terrible, a-t-il dit. Pour la première fois de notre histoire, nous fournissons une couverture-santé à plus de 90% de notre population. Mais il y a un groupe de personnes - des propriétaires et employés de PME pour la plupart, qui font un petit peu trop d'argent pour être éligibles au programme Medicaid ou à l'aide financière et qui ont du mal à obtenir des primes abordables à plusieurs endroits.»

Clinton a salué la proposition de sa femme visant à permettre à ces personnes de souscrire une couverture-santé offerte dans le cadre des programmes Medicaid ou Medicare. La Maison-Blanche a pour sa part indiqué que la situation évoquée par l'ex-président fait partie des problèmes qui demandent des changements à la loi, changements que refusent cependant les républicains du Congrès.