Le moins que l'on puisse dire, c'est que Tom Price, choisi par Donald Trump pour diriger le ministère de la Santé et des Services sociaux, ne perd jamais de vue ses intérêts financiers.

En mars 2016, le représentant de Georgie a acheté des parts évaluées dans une fourchette comprise entre 1 001$ et 15 000$ dans la société Zimmer Biomet, un fabriquant de matériel médical. Or, quelques jours plus tard, il a déposé un projet de loi destiné à reporter à 2018 l'application d'une législation susceptible de nuire à Zimmer Biomet et aux autres fabricants de hanches et genoux artificiels, selon cet article de CNN.

Le mois dernier, le Wall Street Journal révélait une histoire semblable concernant Price. Selon le quotidien financier, le représentant a transigé des titres boursiers évalués à 300 000$ au cours des quatre dernières années au même moment où il tentait de faire adopter des projets de loi susceptibles d'affecter les sociétés liées à ces titres.

Ces transactions se sont produites malgré une loi du Congrès adoptée en 2012 pour combattre les délits d'initiés chez les élus de Washington. Elles ont parfois été suivies de contributions des sociétés en question à la caisse électorale de Price.

Tout en jurant avoir respecté toutes les lois en vigueur, Price a promis de vendre ses actifs dans 43 sociétés, dont Zimmer Biomet, dans les 90 jours suivant sa confirmation par le Sénat afin de se placer au-dessus de toute apparence de conflit d'intérêts. De toute évidence, il n'a pas senti le besoin d'adhérer au même principe à la Chambre des représentants.

Le rapport entre les manoeuvres législatives et les transactions financières de Price devrait être exploré plus à fond mercredi à l'occasion de l'audition du représentant devant la commission du Sénat sur la Santé, l'Éducation, le Travail et les Pensions.