«George Bush a fait une erreur. Nous pouvons faire des erreurs. Mais celle-là était parfaite. Nous n'aurions jamais dû être en Irak. Nous avons déstabilisé le Moyen-Orient.»

Cette déclaration de Donald Trump remonte à la campagne présidentielle de 2016. Soixante-dix jours après son arrivée à la Maison-Blanche, le 45e président est peut-être en train de déstabiliser à sa sa façon le Moyen-Orient, de la Syrie à l'Irak en passant par le Yémen, où le nombre de frappes américaines depuis son arrivée au pouvoir (45) a dépassé celui de l'année dernière.

Le New York Times publie aujourd'hui cet article sur le nouvel engrenage militaire dans lequel Trump a engagé les États-Unis au Moyen-Orient.

Comme je l'ai noté dans ce billet plus tôt cette semaine, l'intensification des bombardements américains contre les combattants du groupe État islamique et d'Al-Qaïda a été accompagnée d'une forte augmentation du nombre de victimes chez les civils. Les critiques du Pentagone y voient un relâchement des précautions prises par l'administration précédente avant de donner le feu vert aux raids aériens, ce que nient les commandants américains.

Chose certaine, Trump a promis en campagne que les militaires allaient «combattre pour gagner» s'il était président. Jusqu'à maintenant, l'approche de son administration envers le Yémen comble d'aise l'Arabie saoudite, qui reçoit de nouveau des munitions à guidage de précision après en avoir été privée par l'administration Obama.

Le Times note cependant dans son article que le président et son secrétaire d'État, Rex Tillerson, ne semblent pas consacrer de temps à préparer la paix au Moyen-Orient qui devrait survenir après la victoire qu'il a promise. Il s'agit d'une approche qui pourrait contribuer à exacerber la misère et attiser la haine anti-amércaine dont se nourrissent des groupes extrémistes comme l'EI.