Comment expliquer que le président des États-Unis nuise à sa propre cause en utilisant Twitter pour attaquer le maire d'une ville ciblée par un ennemi commun et pour critiquer à la fois son ministère de la Justice et la nouvelle version d'un décret anti-immigration à laquelle il a donné son soutien et sur laquelle la Cour suprême doit se prononcer?

Ce matin, Joe Scarborough, ancien représentant républicain de Floride devenu animateur de l'émission Morning Joe de MSNBC, a mis en cause la santé mentale de Donald Trump, sujet qu'il avait déjà abordé en laissant entendre que ce dernier montrait des signes annonciateurs de démence.

«Si le PDG d'une grande entreprise agissait comme lui, il ou elle serait démis de ses fonctions immédiatement», a dit Scarborough.

Et d'ajouter : «Il ne sait plus ce qui est bon pour lui à ce point-ci. Ce qu'il fait nuit à ses intérêts politiques, nuit à son standing politique, nuit à sa Maison-Blanche, nuit à son administration, nuit au monde.»

Donny Deutsch, l'interlocuteur de Scarborough, qui connaît Trump depuis plusieurs années, a répliqué que le chef de la Maison-Blanche avait «manifestement un trouble de la personnalité» qui ne s'améliore pas avec l'âge.

Scarborough et Deutsch ne sont pas les seuls à soulever la question de l'équilibre mental du président. La chroniqueuse conservatrice du Washington Post Jennifer Rubin l'a également fait dimanche sur CNN.

Eugene Robinson, un autre chroniqueur du Post, revient sur le même sujet ce matin. «Nous savions déjà que Trump avait un esprit étroit et un petit coeur. Maintenant, nous devons nous poser des questions sur sa stabilité émotionnelle, son appréhension du réel, ou sur les deux», écrit-il.

Il ne s'agit pas de dire que Scarborough, Deutsch, Rubin ou Robinson ont raison. Il s'agit de souligner que le sujet de l'équilibre mental du président des États-Unis est matière à débat et à réflexion ces jours-ci dans les médias américains.