Le gouvernement fédéral doit-il invoquer les lois fédérales interdisant la vente, l'achat et la possession de la marijuana pour empêcher les États qui le veulent de légaliser cette drogue sur leur territoire? En 2013, l'administration Obama a fini par répondre à cette question par la négative dans une directive qui a été abrogée aujourd'hui par le ministre de la Justice américain Jeff Sessions.

Dans une déclaration, Sessions a affirmé que la directive de l'ère Obama  sapait «l'État de droit» et la mission du ministère de la Justice d'appliquer les lois fédérales. Le ministère n'a cependant pas précisé si la nouvelle politique pousserait ses agents et procureurs à s'attaquer aux dispensaires de marijuana et à leurs clients dans les six États qui ont légalisé cette drogue à des fins récréatives. Depuis lundi, la Californie fait partie de ce groupe aux côtés des États suivants: Colorado, Washington, Oregon, Alaska et Nevada.

Le Massachusetts et peut-être le Maine devraient également légaliser le commerce de la marijuana cette année.

Même si elle ne mène pas à des arrestations de commerçants et de consommateurs, la décision de Jeff Sessions pourrait refroidir l'enthousiasme des Américains qui veulent se lancer dans la production ou la vente de la marijuana, un marché qui connaît un boum. Chose certaine, elle ne surprend pas les critiques de l'ancien sénateur d'Alabama, qui n'a jamais caché son hostilité à l'égard du cannabis.

«C'est une drogue dangereuse. Les bonnes gens ne fument pas de marijuana», a-t-il déjà déclaré.