Le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères a affirmé à Ouagadougou que Robert Mugabe était prêt à former un gouvernement d'union nationale avec l'opposition.

Mais Simbarashe Mumbengegwi est resté vague sur le rôle que le leader de l'opposition, Morgan Tsvangirai, pourrait jouer. M. Mumbengegwi a souligné que M. Mugabe pourrait former un gouvernement auquel «tous les partis politiques» prendraient part.

Simbarashe Mumbengegwi se trouvait mardi à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour rencontrer le président du Burkina, qui est membre du Conseil de sécurité de l'ONU.

A New York, le Conseil de sécurité s'est réuni mardi pour discuter du Zimbabwe, et des responsables français et américains ont affirmé qu'une majorité des pays membres du Conseil de sécurité soutenaient une proposition visant à sanctionner le Zimbabwe et à geler les avoirs de M. Mugabe. Mais ils ont aussi fait savoir que la Russie menaçait de mettre son veto à ce plan.

Un vote sur un projet de résolution présenté par les Etats-Unis, appelant à des sanctions contre le régime zimbabwéen, devrait avoir lieu cette semaine.

M. Tsvangirai a annoncé qu'il ne participerait pas à des pourparlers sur un éventuel accord de gouvernement si un médiateur supplémentaire n'est pas nommé en plus du président sud-africain Thabo Mbeki. M. Tsvangirai a appelé M. Mbeki à démissionner de son rôle de médiateur, lui reprochant notamment de refuser de critiquer publiquement M. Mugabe.