Les membres d'une communauté autochtone du nord de l'Alberta demeurent sur leurs gardes après le décès d'une des leurs qui était atteinte de la grippe A(H1N1), mais dont la santé était déjà déficiente.

Un ami de la famille, Edward Lamouche, a affirmé que les membres de sa communauté se livraient à des examens médicaux pour s'assurer qu'ils n'étaient pas, eux aussi, infectés par le virus. M. Lamouche, un habitant de la communauté de Gift Lake Metis Settlement, située à 400 km au nord est d'Edmonton, a affirmé samedi souffrir d'une mauvaise toux. Et, tout en croyant qu'il s'agissait d'une simple grippe, il planifiait tout de même se rendre dans un centre de santé pour subir les examens permettant de diagnostiquer la grippe A(H1N1).

Les autorités sanitaires de la province n'ont pas dévoilé l'identité de la victime. Mais selon M. Lamouche et d'autres membres de la communauté, il s'agirait d'une femme de 39 ans, Tina L'Hirondelle.

Selon le directeur de la santé publique de l'Alberta, le docteur André Corriveau, les médecins ont attribué le décès de l'Albertaine, survenu le 28 avril, aux sérieux problèmes de santé dont elle souffrait.

Cette dernière n'avait pas effectué de voyage au Mexique et n'aurait pas été en contact avec quelqu'un qui y serait allé. Les autorités attendent toujours les rapports du pathologiste pour déterminer le rôle qu'a joué le virus dans la mort de la femme.

Cette dernière aurait transmis le virus à un membre de sa famille, ce qui n'a pas encore été confirmé par les autorités. Les médias ont cependant rapporté qu'il s'agirait de la mère de Tina L'Hirondelle.

Selon M. Lamouche, la majorité des membres de la communauté se font tester pour la grippe A(H1N1). Des infirmières ont été mobilisées et une clinique a été mise sur pied pour accueillir les individus qui présenteraient des symptômes de la grippe.

Tous ceux qui présenteront des symptômes sévères recevront des médicaments antiviraux. Deux cas de grippe A (H1N1) étaient rapportés jeudi.

M. Lamouche a affirmé que les membres de la communauté ne paniquaient, mais qu'ils étaient sur leurs gardes. «Ils sont probablement inquiets. Je ne dirais pas qu'ils ont peur, mais tout le monde a cela en tête. Ils font attention. C'est pourquoi j'irai me faire tester», a-t-il précisé.