En ce mois de la francophonie, nous nous devons de faire le constat qu’il est impératif de resserrer nos liens avec les économies francophones canadiennes pour être capable d’utiliser le français non pas comme une barrière, mais comme un tremplin pour permettre à nos entreprises de rayonner au sein de nouveaux marchés.

Nous vivons dans un monde de plus en plus connecté où les opportunités économiques ne connaissent pas de frontières : il faut donc être capable de saisir les opportunités internationales au moment opportun, soit dès maintenant.

Dans ce contexte, il est impératif pour le Canada et le Québec de renforcer leur présence sur le continent africain.

Pourquoi, nous direz-vous ? Parce que nous sommes convaincus que c’est là que se trouve une part importante des opportunités économiques de demain.

En effet, l’Afrique est un continent en plein essor, avec une population jeune et dynamique, un potentiel de croissance économique impressionnant, et des besoins dans de nombreux secteurs, tels que l’agroalimentaire, les technologies de l’information et de la communication, l’énergie, et bien d’autres encore. Si nous ne saisissons pas cette opportunité, d’autres le feront. La Chine, la Russie et d’autres acteurs internationaux sont déjà très actifs sur le continent africain, et il est temps que le Canada et le Québec se positionnent également, particulièrement lorsqu’on considère les avantages linguistiques que nous avons.

Pour une mobilisation collective

C’est pourquoi nous appelons à une mobilisation collective pour offrir des opportunités à nos entreprises canadiennes sur le marché africain. Nous devons soutenir nos entreprises dans leur démarche d’exportation vers l’Afrique, en leur fournissant les ressources et l’accompagnement nécessaires pour réussir sur ce marché. Évidemment, cette mobilisation doit aussi permettre aux entreprises africaines de venir s’installer au Canada et au Québec.

Les difficultés actuellement imposées aux entrepreneurs d’Afrique pour faire affaire en territoire canadien réduisent considérablement les opportunités d’affaires et le potentiel commercial qui est au bout de nos doigts.

L’Alliance des patronats francophones, dans laquelle le Conseil du patronat du Québec assure la vice-présidence, est un symbole parfait du potentiel économique de la francophonie : en seulement presque deux ans, l’Alliance réunit déjà une trentaine d’organisations d’un même nombre de pays. Avec son réseau, ce sont 700 000 entreprises directement mobilisées et 10 millions d’entreprises à portée de mains pour faire rayonner la francophonie et son potentiel économique.

Nous le répétons : dans le contexte économique actuel incertain, pendant que certains pays privilégieront des mesures protectionnistes, il est temps de permettre à la langue de Molière d’accéder à son plein potentiel et de devenir une langue d’affaires aussi importante que l’anglais à travers le monde, et plus encore.

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