La décision de Meta de bloquer l’accès aux nouvelles sur les plateformes Facebook et Instagram, en réponse à la nouvelle loi fédérale sur les nouvelles en ligne (C-18), touche particulièrement les jeunes adultes. Facebook et Instagram occupent une place importante dans les habitudes informationnelles des Québécois en général, mais pour les 18-34 ans, le contact avec l’actualité passe très majoritairement par les médias sociaux.

Selon un sondage CROP réalisé pour le Centre d’études sur les médias la semaine dernière, 70 % des Québécois de 18-34 ans utilisent Facebook ou Instagram tous les jours à des fins d’information. Ils sont plus nombreux que les autres groupes d’âge à dire que le blocage des nouvelles les dérange dans leurs interactions avec l’actualité, mais aussi plus nombreux à conserver leurs habitudes d’information sur ces plateformes.

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Dans l’ensemble, près d’un Québécois sur deux (44 %) considère Facebook et Instagram comme des sources importantes pour s’informer. Les deux tiers (66 %) ont remarqué le blocage sur les plateformes de Meta, mais une proportion similaire (68 %) se dit peu ou pas importunée dans ses habitudes d’information. Plus du quart des répondants (29 %) affirment avoir déjà changé leurs habitudes pour consulter d’autres sources, alors que 20 % envisagent de le faire si la situation persiste. Un tiers des répondants (34 %) estiment que cela ne s’applique pas à eux ou ne s’informent pas sur ces plateformes, les autres (18 %) continuant à s’informer sur Facebook et Instagram.

Pour les Québécois, le gouvernement fédéral a un rôle à jouer

Les Québécois considèrent majoritairement que les médias, mais aussi le gouvernement fédéral, ont une grande responsabilité pour assurer l’accès du public à une information de qualité sur l’actualité. Ils sont toutefois plus divisés quant à Google ou Facebook et Instagram.

Près de la moitié (48 %) sont d’avis que Meta devrait compenser financièrement les médias ; seulement 24 % s’opposent à cette idée. Toutefois, la majorité (50 %) préfèrerait voir les entreprises s’entendre entre elles, plutôt que ce soit le gouvernement qui décide.

À noter que les modalités d’application de la loi, publiées début septembre, prévoient une forme hybride de ces deux options. Les entreprises pourront obtenir une exemption sur la base d’ententes directes avec des médias, à condition que le CRTC détermine que les ententes respectent les objectifs de la Loi.

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