Nos chroniqueurs reviennent sur des nouvelles qui les ont réjouis ces derniers mois.

PHOTO FRED GERVAIS, FOURNIE PAR IMMINA FILMS

Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal dans Simple comme Sylvain

L’art qui apaise

C’est l’art qui m’a aidée à passer à travers cette année particulièrement morose marquée par la guerre et les difficultés économiques. J’ai renoué avec le cinéma en salle où j’ai vu d’excellents films québécois comme Simple comme Sylvain. J’ai eu un coup de cœur pour l’exposition Marisol au Musée des beaux-arts de Montréal. Et les livres m’ont accompagnée et réconfortée comme jamais. Cerise sur le gâteau : Kevin Lambert a remporté le prix Médicis pour son roman Que notre joie demeure. Dany Laferrière l’a si bien dit : « Quand tout tombe, il reste la culture. »

Nathalie Collard, La Presse

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Hydro-Québec a doublé cette année ses cibles d’économie d’énergie, les faisant passer de 1600 à 3500 mégawatts.

Des cibles ambitieuses d’efficacité énergétique

L’année 2023 a été celle où l’efficacité énergétique a (enfin !) été prise au sérieux au Québec. À peine arrivé en poste, le nouveau PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a pondu un nouveau plan d’action dans lequel il double les cibles d’économie d’énergie, les faisant passer de 1600 à 3500 mégawatts. Le gouvernement Legault a quant à lui présenté un projet de loi visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments. Au moment où les besoins en électricité sont appelés à exploser, mieux utiliser notre énergie est crucial. Il est réjouissant de voir le niveau d’ambition être haussé de plusieurs crans.

Philippe Mercure, La Presse

PHOTO KAMRAN JEBREILI, ASSOCIATED PRESS

Des manifestants à la COP28, à Dubaï, au début du mois. L’accord sur la sortie des énergies fossiles n’est pas parfait, loin de là, mais il faut néanmoins le célébrer, estime Alexandre Sirois.

Une entente imparfaite… mais historique

Oui, une entente peut être à la fois imparfaite et historique. Ces deux mots n’allaient pas l’un sans l’autre à l’issue de la COP28 qui s’est achevée à Dubaï à la mi-décembre. Non, les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qui était souhaité. En revanche, oui, il faut se réjouir de cet accord. Entre autres parce qu’on y propose de sortir des énergies fossiles (même si le texte final, à ce sujet, a été édulcoré) en misant avec encore plus de vigueur sur les énergies renouvelables. On peut s’en réjouir, aussi, parce qu’en cette ère de concurrence entre les grandes puissances, voici, comme l’a dit la présidente de la Commission européenne, « une puissante démonstration de la valeur du multilatéralisme pour relever les plus grands défis de notre planète ».

Alexandre Sirois, La Presse

PHOTO MIKE SEGAR, ARCHIVES REUTERS

En 2023, Donald Trump a été accusé dans quatre procès criminels distincts.

Les procès criminels de Donald Trump

Ce n’est pas bien de se réjouir des malheurs des autres. Mais en société, nos gestes doivent avoir des conséquences. Quand une personne – un citoyen ordinaire ou le président des États-Unis – commet un crime, elle doit répondre de ses actes. En 2023, Donald Trump a été accusé dans quatre procès criminels distincts. Les deux derniers procès (au fédéral et en Géorgie) contiennent les accusations les plus graves : avoir tenté d’invalider les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Comprenons-nous bien : Donald Trump est présumé innocent de chacune des 91 accusations dans ses quatre procès criminels. On verra en 2024 s’il a commis un crime. Mais il faut se réjouir que l’État de droit fonctionne encore aux États-Unis. Que si un président a commis un crime, il doive répondre de ses actes devant la justice. Car la justice ne peut pas fonctionner selon la tête du client.

Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse