Les 4700 votants du jury des Globes de cristal ont distingué lundi soir les personnalités de l'art et de la culture dans 17 catégories, au Lido de Paris.

Cette troisième édition dont le jury était présidé par Jacques Attali a mis à l'honneur Sylvie Testud, Isabelle Adjani mais aussi l'auteur de BD belge Philippe Geluck pour une Une vie de chat (Éd. Casterman).

La vingtaine de membres du jury, essentiellement journalistes de la presse écrite parmi lesquels Jérôme Béglé (Paris-Match), Guy Boyer (Connaissance des arts), Alain Chouffan (Le Nouvel Observateur), Isabelle Morini-Bosc (RTL) ou Laïd Sammari (L'Est Républicain) ont ainsi établi une liste de personnalités «pressenties», en contrepoint des personnes mises en nomination, des habituelles cérémonies du genre.

Sylvie Testud l'a emporté comme meilleure actrice pour Sagan, devant Catherine Deneuve, Nathalie Baye ou Catherine Frot. «J'ai toujours plaisir à être «à la fête», a lancé à l'assistance Isabelle Adjani, en élégante robe noire. L'actrice aux quatre César et aux deux nominations à l'Oscar, a cette fois été récompensée d'«un Globe «pépite de cristal» pour sa participation au film La journée de la jupe.

Chez les acteurs, c'est Vincent Cassel pour Mesrine, l'instinct de mort de Jean-François Richet qui a raflé la mise avec deux trophées (meilleur acteur et meilleur film). «J'ai pris et j'ai perdu 20 kg, mais le risque en valait la peine», a-t-il souligné, en référence à la longueur exceptionnelle du processus de production de «Mesrine...».

Du coup, c'est sans doute chargés, et pas seulement d'émotions, que les lauréats sont rentrés chez eux, Éric Millerio pour Most, dernier créateur des trophées: «Chaque «Globe» fait près de 3 kg dont le socle est en cristal noir», a-t-il confié à l'Associated Press.