Un film français sur un virtuose du jazz persécuté par les nazis a donné le coup d'envoi du Festival international du film de Berlin, jeudi.

Django, premier film à titre de réalisateur pour Étienne Comar, est le premier de 18 films à concourir pour l'Ours d'or.

Le film s'inspire de l'histoire du guitariste manouche Django Reinhardt, qui vit en France sous l'occupation nazie en 1943. Au moment où plusieurs Roms à travers l'Europe sont persécutés et tués dans les camps d'extermination nazis, il croit initialement que sa célébrité le sauvera. Il joue de la guitare à guichets fermés à Paris et profite de sa popularité.

Au fur et à mesure que l'histoire progresse, Django Reinhardt subit de plus en plus de pression des nazis. Il refuse de partir en tournée en Allemagne pour servir la machine de propagande nazie, mais sera plus tard forcé de jouer devant des officiers allemands en France. Le village rom où il demeure après avoir quitté Paris est ravagé par les flammes et à la fin, il court pour sauver sa vie, laissant derrière sa mère et sa femme enceinte, afin de fuir vers la Suisse.

Bien que le film s'ouvre avec de la musique swing joyeuse et de la danse lascive dans les boîtes de nuit clandestines de Paris, il se termine sur un requiem composé par Django Reinhardt et joué pour la première fois après la libération de la France, en 1945. Il l'a dédié à tous les Roms tués par les Allemands.

La programmation diversifiée de la Berlinale, cette année, inclut le drame d'Oren Moverman, The Dinner, mettant en vedette Richard Gere et Laura Linney; un documentaire sur l'artiste Joseph Beuys par le cinéaste allemand Andres Veiel; et la comédie noire politique The Party, de la Britannique Sally Potter.

Un jury de sept membres présidé par le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven annoncera les gagnants des différents prix le 18 février.