Avec la fièvre du printemps, la rareté des voitures neuves en provenance du Japon et une ruée vers les véhicules d'occasion, le marché automobile a bien des chances de subir de profondes perturbations dans les mois à venir. On parle même d'une hausse des prix à tous les échelons de l'industrie.

Les constructeurs automobiles japonais sont très discrets quand vient le moment de déclarer publiquement que leurs opérations seront au ralenti pour une période indéterminée. Privément cependant, on admet volontiers que l'on s'achemine vers une pénurie de certains modèles, un problème issu des ravages subis dans les usines de plusieurs fournisseurs. Ce sont surtout les composantes électroniques qui sont les plus susceptibles de causer des arrêts de travail.

D'ailleurs, «on a tendance à toujours parler de l'industrie nippone alors que c'est l'industrie dans le monde entier qui est touché par ce cataclysme» précise Nadia Mereb, directrice des relations publiques de Honda pour le Québec rencontrée lors du lancement de la nouvelle Civic. Des compagnies européennes (comme Mercedes-Benz par exemple) utilisent des pièces provenant de fournisseurs japonais. Quand les stocks seront épuisés, on risque de devoir attendre des mois pour obtenir le véhicule de son choix, ce qui risque de causer une surenchère des prix. Pour l'instant, la situation fait l'objet d'une surveillance quotidienne afin de faire face aux problèmes d'approvisionnement.